LES PANIERS DE YOLANDE

LES PANIERS DE YOLANDE

FACE AU CANCER

FACE AU CANCER

 

Je rappellerai les œuvres de l'Eternel,

Car je me souviens de tes merveilles,

Je parlerai de toutes tes œuvres,

Je raconterai tes hauts faits.    Ps.78 :3/4

 

 

FACE AU CANCER

 

 

Je suis chez le médecin pour une visite de routine. Puis vient la question : « A quand remonte votre dernière mammographie ? » Mammographie ? J'ai 63 ans et je n'en ai fait aucune….. D'ailleurs, je suis en pleine forme, à quoi bon ? … Le médecin, scandalisé, exige de moi que j'y aille.

 

Quel ennui !  Je traîne un mois entier. Il paraît que ça fait mal et je ne suis pas pressée. Puis, je me décide.  Le radiologue place mes seins l'un après l'autre entre deux plaques transparentes. Cela serre un peu, mais ne fait pas mal. Clic. La radio est prise et cela n'a duré que quelques secondes.

 

Je me rhabille et on me dit d'attendre le résultat. Le médecin revient « vous venez, madame, un cliché n'est pas net, je vais faire une échographie » - bizarre – Il revient « ici il y a quelque chose de suspect. Il faut l'enlever. Une chance sur deux que ce ne soit rien. C'est un nodule qui fait 13mm. Il faut un rendez-vous avec un gynéco-chirurgien ; il faut opérer »  Dong !

 

Je n'ai subi aucune intervention de ma vie ! j'ai peur. Le chirurgien pense qu'étant donné la forme en étoile de la tumeur, il y a de fortes probabilités que ce soit cancéreux. Néanmoins, il n'y aura certitude qu'après analyse. Mais 13mm, c'est pris à temps dit-il (il ajoute : lorsque la tumeur fait plus de 2cm, on enlève le sein) Après l'opération, vous aurez vraisemblablement un cachet à prendre, à vie : rien en somme ! et voilà comment cela va se passer : au cours de l'opération on fait faire une première analyse et on attend le résultat. S'il y a probabilité de cancer, on enlève les ganglions du bras pour analyse plus approfondie.

 

Je serai opérée le 13 Juillet 2000.

 

Je ne verrai rien de Brest 2000 avec tous les bateaux dans le port… et ma fille qui doit aller au Canada pour les vacances, et ma sœur qui habite  Toulon. Je serai seule .. et puis c'est les vacances et tout le monde dans l'église s'occupe de colonie !

 

Je suis sonnée !

 

Seigneur ? que se passe-t-il ?  Au secours, Seigneur !

 

« Venez, écoutez vous tous qui craignez Dieu et je raconterai ce qu'il a fait à mon âme »  (Ps.66 :16)

 

La main

 

J'ai une image dans ma tête. Dès le matin, au réveil et tout au long de la journée, cette image ne me quitte pas. Mais je ne comprends pas. Or elle revient chaque jour pendant toute une semaine.

 

Je vois une main ouverte, paume en haut et sur cette main, moi, debout. Je sais que la main est la main droite de Dieu. Sous cette main, de l'eau grise et noire en mouvements tourbillonnants. Mais la main est au dessus de cette eau noire. Et elle se déplace. Les eaux ne la touchent pas.

 

         C'est dans le calme et la confiance que sera ta force

Cette image, ma fille Natacha l'a travaillée sur ordinateur. Elle me l'a apportée à l'hôpital sous forme de bannière (3 feuilles a4) après avoir reçu du Seigneur, pour moi, le verset ci-dessus (Esaïe 30:15). Je l'ai épinglée sur le mur, en face de mon lit d'hôpital.

 

Pendant une semaine je ne comprends pas.
Seigneur ? que veux-tu me dire ?

 

Puis petit à petit la lumière se fait.

Les eaux noires c'est le cancer. Mais Dieu va me tenir au-dessus. Au-dessus et pas dedans ! et si la main est ouverte c'est que Dieu a un dessein, un but. S'il s'agissait seulement d'une protection, la main serait fermée avec moi dedans !

 

Mais la main est ouverte. Il me conduira et me maintiendra au-dessus !

 

Aujourd'hui, en plus, je sais que la main droite de Dieu c'est sa puissance et Il me disait qu'il allait me tenir, non seulement au-dessus, mais DEBOUT ! par Sa puissance. Et Il l'a fait.

 

Ma fille a annulé son voyage et ma sœur et mon beau-frère sont venus jusqu'à Brest. De plus 50 personnes m'ont témoigné leur affection ! Je n'ai pas été seule. Merci à tous et merci Seigneur.

 

Après l'opération

 

Mon séjour à l'hôpital s'achève. Ma voisine de chambre est partie. Ma valise est faite.

 

Je suis contente : l'épreuve est terminée ! Dieu a été fidèle et il m'a vraiment tenue « au-dessus ». Cette opération, ce séjour à l'hôpital n'ont rien été pour moi. Hier on m'a enlevé les « redons » et lorsque la Kiné est venue pour faire travailler mon bras, je n'avais aucune gêne, ni aucune douleur (j'ai su plus tard que c'était exceptionnel, habituellement le bras triple de volume, la douleur est intense et le bras inutilisable pendant trois mois).

 

Je suis donc sereine lorsque le chirurgien entre dans ma chambre. Il sourit « asseyez-vous, madame »  Je ne me méfie pas…..

 

Et voilà les nouvelles : d'abord, la tumeur mesurait 3cm1/2 et pas 13mm. Et après l'ablation, le contrôle montre qu'il ne reste qu'un millimètre de chair saine tout autour « ce qui n'est pas suffisant » ( ?)

 

On vous a également retiré 11 ganglions dans le haut du bras et sur les 11, 8 étaient infectés par le cancer ( ? )

 

Il vous faut de la chimiothérapie.

 

Là, je craque ! Je pleure. « vous avez le droit de craquer » me dit ce chirurgien. Puis il s'en va.

 

Je suis seule dans cette chambre d'hôpital. Je pleure. L'angoisse me serre la gorge et la poitrine . Je n'arrive plus à respirer.

Ah ! Seigneur ! au secours !

Alors tout doucement je commence à parler en langues. Ce n'est pas la première fois que j'ai recours aux langues quand je me sens dépassée et que je ne sais pas comment dire ma douleur au Seigneur. (Celui qui parle en langues parle à Dieu - I Cor.14 :2). Alors je parle, je parle à mon Seigneur. Je l'appelle. Et Il vient. Comme d'habitude, Il vient .

Son Esprit me remplit. Il m'apaise. Le poids dans ma poitrine se dissout. L'angoisse s'envole. Il me parle aussi. Au fond de mon cœur. J'entends « c'est un passage obligé ». Ah ?

Je serre cette parole dans mon cœur. De toutes façons, Il est avec moi.

Je rentre chez moi.

 

Le témoignage

 

Voici le témoignage que j'ai donné dans l'église le 30 JUILLET 2000 (après l'opération), à la fin d'un culte (il a été enregistré). Ci-dessous retranscription de la cassette :

 

Si je suis là sur cette estrade, c'est pour donner gloire à Dieu. Comme on l'a chanté tout au début du culte « à cause de toutes les choses qu'Il a faites » et de toutes celles qu'Il est en train de faire. Et j'ai eu, c'est vrai, à cœur de partager cela avec vous.

 

Au mois de Juin dernier, à la suite d'un contrôle médical obligatoire et bénin, j'ai appris que j'avais le cancer du sein et, sur le coup bien sûr, je n'arrivais pas à y croire.

A ce moment-là je me suis tournée vers Dieu : je voulais comprendre.

Alors, il s'est passé deux choses. Le Seigneur m'a donné deux choses : d'abord une image, celle-ci (
j'avais fait une photocopie sur transparent et l'image était projetée sur le mur derrière moi, à l'endroit  où nous lisons les cantiques). Natacha (ma fille) l'a travaillée sur l'ordinateur pour que je l'aie toujours devant les yeux et j'ai eu à cœur de la partager avec vous, parce que cette image m'a d'abord été donnée ici dans un culte.

 

Si vous voulez, quand quelqu'un parle en langues et que le Seigneur a décidé de m'en donner l'interprétation, très souvent cela commence par une image, une image dans mon esprit. Et j'ai reçu cette image ici : cette main de Dieu qui tenait l'enfant de Dieu au-dessus, au-dessus des eaux tumultueuses, donc au-dessus de l'épreuve. Et si cela m'a été donné dans l'église, c'est que cela concerne chaque enfant de Dieu.

 

L'extraordinaire, c'est que cette image m'ait été « retournée » pour moi au milieu de l'épreuve et pendant une semaine, je ne comprenais pas toute la portée de cette image. Et puis j'ai compris.

 

La main de Dieu –comme vous voyez – elle est ouverte, donc il y a au-dessus de la main de Dieu, la volonté de Dieu qui tient sa main ouverte et qui passe au-dessus des eaux tumultueuses.

 

J'ai donc compris qu'il y avait là un dessein de Dieu pour moi. Un dessein de Dieu pour l'enfant de Dieu qui passe par l'épreuve, comme l'a très bien expliqué E.F. dans sa prédication et il y a un chemin obligé au bout duquel Dieu va faire quelque chose. Dieu va développer la foi par exemple, ou faire quelque chose, suivant la personnalité et suivant ce qu'il veut faire pour chaque enfant de Dieu.

 

Cela a été la première chose qui m'a encouragée. Savoir que de toutes façons Dieu me tenait    AU-DESSUS. J'étais AU-DESSUS et pas dedans. Et cela s'est révélé vrai ; quand je suis allée à l'opération, je peux dire ceci : je n'étais pas concernée. C'est quelqu'un d'autre qui était opéré ! c'est quelqu'un d'autre qui passait par là ! et cela était extraordinaire.

 

La deuxième chose qui m'a été donnée c'est un verset de la Bible qui se trouve dans Romains, chapitre 8, le verset 11, qui dit ceci :

 

« Si l'esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous ».

 

Et jusque là, par la grâce de Dieu, j'étais en bonne santé et donc je ne m'étais jamais préoccupée de ce qui pouvait toucher mon corps.

 

Par ce verset, je comprenais que l'Esprit de Dieu peut agir dans le corps, parce que le Seigneur est aussi pour le corps et que par l'Esprit de Dieu en moi j'avais une puissance de vie qui était capable d'anéantir la puissance de mort du cancer ; et cela je l'ai expérimenté dans plein de choses.

 

Chaque fois que l'Esprit me remplit, toutes ces choses sont comme anéanties, elles sont hors de moi. Je ne suis pas touchée. Je ne suis pas atteinte.

Et j'ai pensé qu'il était important de partager cela avec vous.

J'ai parlé avec d'autres chrétiens qui m'ont dit que c'était vrai. Une sœur en particulier qui me disait : « c'est vrai, quand je suis remplie de l'Esprit, mes douleurs s'en vont, je ne les sent plus ». Donc c'est une réalité que je découvre. Je n'en connais pas encore toute la portée, mais je suis persuadée que la portée en est très grande.

Nous sommes tous des enfants de Dieu remplis du Saint-Esprit. Nous sommes de la pentecôte et l'Esprit de Dieu en nous a le pouvoir de dominer et de chasser la maladie parce que Christ est mort non seulement pour nous délivrer de nos péchés, mais – et j'en suis persuadée – pour nous délivrer de nos maladies. Nos maladies, Il les a portées à la Croix et nous avons peut-être un combat à mener.. Et encore ! ce n'est pas nous qui menons le combat, c'est l'Esprit de Dieu en nous et j'ai senti sa Grâce tout au long de ce séjour à l'hôpital.

 

Je voudrais partager un autre passage avec vous. Le premier jour où j'étais à l'hôpital, j'av ais emporté ce livre « les Psaumes » de la Bible annotée.  Je l'ai ouvert et j'ai lu ceci dans cette version-là :

 

Psaume 40 : 1/4  « J'ai patiemment attendu l'Eternel,

Et il s'est penché vers moi et a ouï mon cri.

Il m'a fait remonter de la fosse meurtrière et d'un bourbier fangeux.

Il a assuré mes pieds sur le roc, et il a affermi mes pas.

Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu.

Voyant cela plusieurs craindront l'Eternel

Et auront confiance en Lui.
Heureux l'homme qui prend l'Eternel pour son assurance. »

 

J'a compris quand E.F. parlait que c'était aussi une promesse. C'est-à-dire la vision de la délivrance AVANT qu'elle n'ait lieu.

 

L'assurance de ce cantique nouveau que le Seigneur va me donner et va nous donner à tous, à tous ceux qui traversent une épreuve, parce que le cantique nouveau c'est le chant de la délivrance de l'enfant de Dieu.

 

Et cela aussi – si vous vous en souvenez – avait été donné dans un charisme dans l'Eglise.

 

Et en lisant cela, l'Esprit l'a retourné vers moi. J'ai compris que ce que l'Esprit dit dans l'Eglise est important ; et quand l'Esprit travaille dans votre cœur pour vous remettre ces choses en mémoire, il faut y attacher de l'importance.

 

Et il y a une autre chose qui avait été dite, si vous vous en souvenez, c'est que cette louange, elle serait semblable à celle des Fils de Koré.

 

Alors, pendant tout mon temps à l'hôpital, j'ai étudié. Je ne l'avais pas fait avant parce que – comme j'avais donné le charisme …. Ce n'était pas pour moi ! mais cela aussi m'a été « retourné ». J'ai donc étudié les psaumes des Fils de Koré. Il y en a 12 et ce sont des psaumes magnifiques, où l'on trouve des paroles superbes et, en plus, ce que j'ai trouvé extraordinaire c'est qu'il est écrit « psaume DES fils de Koré » ce n'est pas le psaume d'un des fils de Koré, c'est le psaume DES fils de Koré. Il y a une unité dans la diversité et je veux croire que cette unité c'est aussi celle de l'Eglise.

 

Ce qui veut dire que – avec moi – vous chanterez aussi, comme les Fils de Koré, les cantiques de délivrance.      Merci.

 

 

                                                           __________________

 

 

 

 

 



08/06/2007
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